Comme vous le savez, je pratique le métier de «modèle vivant» dans les écoles d’art et pour des groupes d’artistes. Mais comme vous le savez aussi, je pratique également le dessin du cops humain en explorant les différentes approches que j’apprends, lorsque je pose dans les classes de dessin et que je vous partage.
En «fouinant» à la bibliothèque, j’ai déniché 4 livres sur le sujet. Vous avez probablement lu mon article précédent sur le premier livre.
Dans cet ouvrage, l’auteur nous invite, avec une grande simplicité, au dessin du modèle vivant. En très peu de pages et par de magnifiques exemples, nous pouvons découvrir une variété de techniques et de styles inspirants de dessins du corps humain.
Mon métier de modèle vivant m’amène à m’intéresser aux diverses façons d’aborder le dessin du corps humain. En observant les professeurs dans les classes ou en découvrant les esquisses et croquis des participants, je peux voir combien il peut y avoir de manières de dessiner.
Parfois, entre deux sessions de poses, je «fouine» à la bibliothèque pour trouver des livres intéressants sur le dessin du modèle vivant.
J’ai déniché pour vous 4 livres, différents par leurs approches, mais similaires et cohérents dans la logique des principes de bases. Je vais vous partager, dans les prochains articles, un résumé de chacun d’eux et pourquoi je les aime!
Voici le premier : Le corps humain, John Raynes, Édition Fleurus
Ce livre est intéressant par ses techniques variées que nous fait découvrir cet artiste de grand talent John Raynes. On y trouve les clés qui donnent la possibilité à chacun de développer son propre talent!
Dans mon métier de Modèle
Vivant je rencontre de nombreuses personnes, (artistes, étudiants ou débutants
en dessin) extrêmement fascinées par le dessin du corps humain. Dès qu’ils ont
tracé un premier trait sur le papier, la magie s’est installée. Même si
dessiner le corps humain reste un exercice très complexe, la fascination est incessante!
Pas juste des contours
Si vous n’aviez jamais dessiné le corps humain et que vous aviez l’intention de le faire, vous auriez probablement le réflexe de dessiner les contours du modèle devant vous. Ce n’est pas mauvais en soi, mais vous vous priveriez d’une panoplie d’avantages à aborder le dessin avec d’autres façons très intéressantes.
Le corps est constitué de différents systèmes dont l’appareil squelettique, musculaire et tégumentaire (la peau). Chacun de ces éléments est responsable des formes, des saillies, des courbes, des plis et des lignes que vous observeriez avant de dessiner. En étant plus conscient de ces fabuleuses structures internes, le dessin s’approfondit et le rend plus «vivant».
«Visite dans l’atelier» de l’artiste est une série d’articles pour vous présenter des artistes professionnels ou autodidactes qui vont certainement vous inspirer par leur parcours. Je vais les rencontrer dans leur atelier pour savoir comment ils s’installent, comprendre ce qui les pousse à créer et profiter de leur générosité à transmettre des conseils et des astuces.
«Visite dans l’atelier» de Marie Migneron
J’ai connu Marie Migneron dans une session de Modèle Vivant lorsque je suis allée poser à ses Ateliers hebdomadaires de Montréal qu’elle a démarré et dirigé pendant 19 ans ! Sa peinture figurative et ses dessins débordent de couleurs les plus joyeuses.
«Visite dans l’atelier» de l’artiste est une série d’articles pour vous présenter des artistes professionnels ou autodidactes qui vont certainement vous inspirer par leur parcours. Je vais les rencontrer dans leur atelier pour savoir comment ils s’installent, comprendre ce qui les pousse à créer et profiter de leur générosité à transmettre des astuces et des conseils.
«Visite dans l’atelier» de François Vidal
J’ai connu François Vidal lorsque j’ai posé pour une de ses sessions de Modèle Vivant qu’il organise dans son atelier du Vieux-Longueuil. Sa peinture abstraite et ses dessins sont remplis de fougue et de couleurs. Ses œuvres se retrouvent au Canada, aux Etats-Unis et en France.
Pastel sur papier Kraft, François Vidal
François a toujours eu une attirance pour la peinture, mais comme beaucoup de personnes, il a dû mettre de coté pendant plusieurs années, cet aspect de lui-même.
Un jour, à la lecture du livre Demandez et vous recevrez de Pierre Morency, les portes s’ouvrent et son premier contacte avec la peinture se produit. C’est une amie qui lui présente sa tante, artiste peintre, qui lui donnera ses premiers cours.
François Vidal n’en reste pas là. Il s’inscrit à un certificat en art plastique à l’Université du Québec à Montréal à l’âge de 50 ans.
Visite dans l’atelier de l’artiste est une série d’articles pour vous présenter des artistes professionnels ou autodidactes qui vont certainement vous inspirer par leur parcours. Je vais les rencontrer dans leur atelier pour savoir comment ils s’installent, comprendre ce qui les poussent à créer et profiter de leur générosité à transmettre des astuces, des conseils et d’intéressantes suggestions.
«Visite dans l’atelier» de Louise Lincourt
J’ai connu Louise dans un atelier de dessin de modèle vivant où je posais. Elle dessine à merveille et sa maîtrise de l’aquarelle est remarquable. C’est une femme à la fois simple et charmante. Une artiste de Montréal.
Louise a toujours aimé dessiner. Elle s’inscrit d’abord aux Arts appliqués à Montréal, en aménagement intérieur où elle obtient son diplôme. Mais elle découvre le Batik et elle s’investie à pratiquer cet art. Puis un jour, à Paris, de magnifiques foulards de soie piquent sa curiosité. Elle prend contacte avec l’artiste qui lui propose alors de lui enseigner la technique de peinture sur soie. Une nouvelle aventure commence !
Elle dirige ensuite un atelier de peinture sur soie pendant près de dix ans et produira des foulards qui seront vendus en Amérique du Nord sous la griffe Louise Lincourt. Elle collabore aussi avec des designers d’intérieur pour intégrer des panneaux de soie dans leurs décors.
Grandement intéressée par la production de foulards de soie à grande échelle, elle s’inscrit à un cours de «textile design» à l’Université Concordia afin de pouvoir produire des cartons qui seront par la suite imprimés à Como et vendus au Canada. Son expertise l’amènera à enseigner la peinture sur soie au Centre des arts Visuels à Montréal.
Paris
Après quelques années passées à Montréal, elle retourne vivre à Paris. À ce moment, Louise réalise, à l’âge de 50 ans, qu’elle a toujours voulu savoir«comment on fait ça» de l’aquarelle. L’arrondissement du 15e, où elle habite, offre justement des cours. Elle veut les bases et les principes, « le reste à moi de le développer» me dit-elle. Le medium lui plait. Il est aussi pratique puisqu’elle vit dans un petit appartement parisien.
Elle travaille quotidiennement ; dessin au Louvre, modèle vivant à la Grande Chaumière, essaies-erreurs avec les opaques et non opaques des couleurs aquarelles.
Ses efforts seront reconnus, elle deviendra plus tard présidence de la Société Canadienne de l’Aquarelle où elle changera l’image de leur revue.
Puis un jour, les aquarelles de Louise interpellent le propriétaire de la compagnie Gourmet du Village. Il lui propose d’illustrer ses produits. «J’ai toujours voulu faire ça» me raconte-t-elle. Et voilà que tomates, piments et artichauts à la manière de Louise Lincourt se sont retrouvés sur de nombreux emballages. Un autre rêve réalisé !
Illustration Louise Lincourt pour Gourmet du Village
Strasbourg
Après six ans de vie parisienne, Louise se retrouve à Strasbourg. Ce n’est plus l’effervescence de la ville lumière, elle décide donc de retourner en classe pour apprivoiser le nu aux Beaux arts de Strasbourg. Elle participe à quelques expositions de groupe en Alsace.
En 2001, elle met sur pied un stage d’aquarelle et de diffusion de l’art à Vilnius, capitale de la Lituanie, subventionné par l’ACDI.
Montréal
Bien qu’elle se considère comme une solitaire, Louise Lincourt se plait à dessiner en groupe pour socialiser. Vous la trouverez à plusieurs ateliers libres de modèle vivant et avec Urban Sketchers Montréal et probablement dans d’autres villes du monde !
Son matériel
«Il faut que ce soit pratique» m’explique Louise.
Elle a choisi unsuper sac en bandoulière de la marque ManhattanPortage parce que tout son matériel entre dedans. Crayons, fusains, tablettes et cahiers de croquis. Avec elle, en permanence, un carnet de croquis; «je préfère dessiner ce que je vois, que lire les revues des salles d’attente».
Son atelier
Même concept, le coté pratique. «Il faut que ça rentre» exprime-t-elle vivement!
-Table à dessin avec une lampe et de la lumière naturelle.
-Chevalet et petite armoire à roulettes facile à déplacer.
-Canapé pour relaxer et jolie table pour y déposer un bol de fruits.
Ses conseils
«Se mettre au travail !»
-Prendre des cours ou des ateliers ici et là. Mais surtout, travailler.
-Se faire confiance et développer son travail au quotidien.
Mon expérience
Avec son riche parcours, Louise Lincourt m’a fait voyager.
J’ai été inspirée par sa grande curiosité qui l’a amenée à développer, à créer et à approfondir son travail. Elle m’a également transmis un petit «morceau» de sa grande liberté à dessiner en public et que je compte développer, moi qui suis timide de le faire.
Pour s’adonner à l’art il n’est peut être pas obligatoire de posséder un atelier. Mais lorsque nous le désirons, nous voulons que cet atelier soit invitant et stimulant pour la création. Pour Léonard de Vinci ce lieu devait être magique et sensuel. Il le remplissait d’éléments qui excitaient ses sens. Comme des fleurs, des parfums et de la musique. Stimuler les sens encourage la créativité.
Peu importe la dimension de l’atelier, l’ambiance stimulante, elle, fera la différence. Vous pouvez posséder le plus grand studio au haut plafond, sans ambiance, vous ne serez pas stimulé à y travailler.
Qu’est-ce que l’ambiance ?
Nous avons tous déjà senti l’ambiance d’un restaurant, d’une réunion ou d’un salon funéraire. C’est donc quelque chose que l’on sent et qui nous affecte. Elle n’est pas visible à l’œil comme un éléments concret, mais plutôt comme un élément que l’on perçoit et qui influence notre comportement, notre état d’être.
L’ambiance est créée soit par un climat qui lui est généré, par exemple par des humains ou des circonstances. Soit par un milieu ou un lieu provenant de l’atmosphère que dégage la décoration ou l’ensemble de la nature environnante.
Chacun est touché à sa façon par l’ambiance, l’atmosphère ou le climat. Il est donc souhaitable de créer l’ambiance qui nous interpelle. Qui nous met dans des dispositions favorables à notre propre créativité. Pour certaines personnes, c’est la musique forte et des couleurs vives. Alors que pour d’autres, ça sera le silence et le blanc pur.
Trouver son ambiance
Voici un petit guide qui vous permettra de trouver et de concrétiser votre propre ambiance afin de favoriser et de stimuler votre créativité.
Voici le septième principe «La connexion», tiré du livre de Michael J. Gelb, Pensez comme Léonard de Vinci. 3 outils pour stimuler la créativité par la connexion.
On reprochait à Léonard l’aspect brouillon de ses «Carnet de notes». Il ne comportaient n’y table des matières, n’y index, pas plus que de plan. Des annotations bizarres en marge des pages se multipliaient. Apparemment, il rédigeait ses notes au hasard et sautait d’un sujet à l’autre. Mais pour Léonard, tout était relié. D’instinct, il en percevait les rapprochements. Ce pourquoi il ne sentait pas le besoin de regrouper en catégorie, ses annotations.
Un des facteurs de l’immense créativité de Léonard, réside dans le fait qu’il aimait combiner des éléments disparates pour en créer quelque chose de nouveau.
La connexion et vous
Dans la vie comme en art on cherche souvent à faire des rapprochements. Faites d’abord une auto-évaluation de votre capacité à faire «La connexion». Aussi 3 outils pour développer votre réflexe à faire des connexions.
Léonard accordait beaucoup d’importance à la santé de son corps et disait que c’était bon d’être conscient de son corps. Il portait une attention particulière à son alimentation, faisait de l’exercice et des élongations. Léonard aimait aussi développer l’«ambidextérité». Il utilisait ses deux mains dans le but d’équilibrer les deux cerveaux droit et gauche.
Voici 3 exercicespour intégrer la conscience du corps dans le développement de sa créativité.
Vous êtes-vous déjà intéressé aux différences entre les hémisphères gauche et droit du cortex cérébral ? Des recherches faites par le professeur Roger Sperry, gagnant d’un Prix Nobel, a découvert les différents aspects de nos deux hémisphères. Il a découvert que le l’hémisphère gauche est relié à la logique et l’analyse puis l’hémisphère droit à l’imagination et la créativité. Léonard de Vinci engageait la totalité de son cerveau dans ses réflexions. Pour lui c’était une question d’équilibre.
«Étudie la science de l’art et l’art de la science.» Léonard de Vinci
Tous les principes, que j’ai résumés dans les articles précédents, peuvent vous aider à atteindre l’équilibre des hémisphères cérébraux. Mais voici une méthode particulièrement efficace pour la résolution de problèmes, définir des objectifs et relancer votre créativité: