Visite dans l’atelier de l’artiste est une série d’articles pour vous présenter des artistes professionnels ou autodidactes qui vont certainement vous inspirer par leur parcours. Je vais les rencontrer dans leur atelier pour savoir comment ils s’installent, comprendre ce qui les poussent à créer et profiter de leur générosité à transmettre des astuces, des conseils et d’intéressantes suggestions.
«Visite dans l’atelier» de Louise Lincourt
J’ai connu Louise dans un atelier de dessin de modèle vivant où je posais. Elle dessine à merveille et sa maîtrise de l’aquarelle est remarquable. C’est une femme à la fois simple et charmante. Une artiste de Montréal.
Louise a toujours aimé dessiner. Elle s’inscrit d’abord aux Arts appliqués à Montréal, en aménagement intérieur où elle obtient son diplôme. Mais elle découvre le Batik et elle s’investie à pratiquer cet art. Puis un jour, à Paris, de magnifiques foulards de soie piquent sa curiosité. Elle prend contacte avec l’artiste qui lui propose alors de lui enseigner la technique de peinture sur soie. Une nouvelle aventure commence !
Elle dirige ensuite un atelier de peinture sur soie pendant près de dix ans et produira des foulards qui seront vendus en Amérique du Nord sous la griffe Louise Lincourt. Elle collabore aussi avec des designers d’intérieur pour intégrer des panneaux de soie dans leurs décors.
Grandement intéressée par la production de foulards de soie à grande échelle, elle s’inscrit à un cours de «textile design» à l’Université Concordia afin de pouvoir produire des cartons qui seront par la suite imprimés à Como et vendus au Canada. Son expertise l’amènera à enseigner la peinture sur soie au Centre des arts Visuels à Montréal.
Paris
Après quelques années passées à Montréal, elle retourne vivre à Paris. À ce moment, Louise réalise, à l’âge de 50 ans, qu’elle a toujours voulu savoir«comment on fait ça» de l’aquarelle. L’arrondissement du 15e, où elle habite, offre justement des cours. Elle veut les bases et les principes, « le reste à moi de le développer» me dit-elle. Le medium lui plait. Il est aussi pratique puisqu’elle vit dans un petit appartement parisien.
Elle travaille quotidiennement ; dessin au Louvre, modèle vivant à la Grande Chaumière, essaies-erreurs avec les opaques et non opaques des couleurs aquarelles.
Ses efforts seront reconnus, elle deviendra plus tard présidence de la Société Canadienne de l’Aquarelle où elle changera l’image de leur revue.
Puis un jour, les aquarelles de Louise interpellent le propriétaire de la compagnie Gourmet du Village. Il lui propose d’illustrer ses produits. «J’ai toujours voulu faire ça» me raconte-t-elle. Et voilà que tomates, piments et artichauts à la manière de Louise Lincourt se sont retrouvés sur de nombreux emballages. Un autre rêve réalisé !
Strasbourg
Après six ans de vie parisienne, Louise se retrouve à Strasbourg. Ce n’est plus l’effervescence de la ville lumière, elle décide donc de retourner en classe pour apprivoiser le nu aux Beaux arts de Strasbourg. Elle participe à quelques expositions de groupe en Alsace.
En 2001, elle met sur pied un stage d’aquarelle et de diffusion de l’art à Vilnius, capitale de la Lituanie, subventionné par l’ACDI.
Montréal
Bien qu’elle se considère comme une solitaire, Louise Lincourt se plait à dessiner en groupe pour socialiser. Vous la trouverez à plusieurs ateliers libres de modèle vivant et avec Urban Sketchers Montréal et probablement dans d’autres villes du monde !
Son matériel
«Il faut que ce soit pratique» m’explique Louise.
Elle a choisi un super sac en bandoulière de la marque Manhattan Portage parce que tout son matériel entre dedans. Crayons, fusains, tablettes et cahiers de croquis. Avec elle, en permanence, un carnet de croquis; «je préfère dessiner ce que je vois, que lire les revues des salles d’attente».
Son atelier
Même concept, le coté pratique. «Il faut que ça rentre» exprime-t-elle vivement!
-Table à dessin avec une lampe et de la lumière naturelle.
-Chevalet et petite armoire à roulettes facile à déplacer.
-Canapé pour relaxer et jolie table pour y déposer un bol de fruits.
Ses conseils
«Se mettre au travail !»
-Prendre des cours ou des ateliers ici et là. Mais surtout, travailler.
-Se faire confiance et développer son travail au quotidien.
Mon expérience
Avec son riche parcours, Louise Lincourt m’a fait voyager.
J’ai été inspirée par sa grande curiosité qui l’a amenée à développer, à créer et à approfondir son travail. Elle m’a également transmis un petit «morceau» de sa grande liberté à dessiner en public et que je compte développer, moi qui suis timide de le faire.
Vous pouvez contacter Louise Lincourt sur FB
leslincourtaparis.wordpress.com
Laissez un commentaire, j’aime bien vous lire 🙂
Bel article sur Louise lincourt !