Remettez-vous à un autre jour vos moments de créativité ?
Créer un peu chaque jour demande une certaine discipline. Et c’est peut-être là, que l’envie de remettre à un autre jour, le dessin, la peinture ou le travaille créatif est la source d’une certaine proscrianation.
La créativité, vous l’avez ! Oui, parfois on se retrouve devant la page blanche et c’est normal. J’ai entendu un écrivain dire un jour : «Je vais écrire le livre que je ne sais pas que je vais écrire». Ça veut dire qu’il se disciplinait à se mettre chaque jour devant sa page blanche. En se mettant au travail, les idées surgissent, nous surprennent et nous étonnent. Et c’est là, le plaisir de la création.
À la différence de l’opacité de la gouache, l’aquarelle se caractérise par sa transparence. Ce medium à l’eau, aux couleurs lumineuses, est utilisé par de nombreux artistes. Pour les puristes, il faut respecter des règles et en maitriser les techniques. Comme, les normes d’intemporalité, de réserves, de virtuosité, de l’absence de coup de pinceau et d’expressivité. Oh là là! Je préfère la liberté!…
Vous aussi? Vous êtes à la bonne place, car dans cet article, je vous propose une approche plus libre en 5 façons.
Je peux admirer les œuvres des Maitres de l’aquarelle et m’en inspirer et probablement vous également. Mais, j’aime aussi les œuvres fabuleuses des artistes qui ne se sont pas laissés influencer par des principes trop conventionnels. Les possibilités de travailler avec l’aquarelle sont nombreuses et voici certains avantages à l’utiliser en petite touche :
Aide à développer, de façon graduelle, la confiance et la maitrise de ce medium à l’eau, très particulier.
Permet d’apprécier la beauté des couleurs.
De s’émerveiller des effets de la transparence et d’en profiter, plutôt que de ce préoccuper mentalement des règles et des techniques.
Profiter de sa facilité à être utilisé en déplacement comme des croquis en balade, des pochades en nature et en croque voyage.
Profitez donc des touches d’aquarelle avant de vous lancer dans des grandes œuvres. D’ailleurs, peut-être que vous n’aurez jamais cette intention. Alors justement, ce n’est pas une raison de se priver du plaisir de l’aquarelle!
Comme vous le savez, je travaille comme modèle vivant et il m’arrive souvent de poser pour des classes et des ateliers de débutants en dessin. Plusieurs des techniques que je vois et que j’entends, pour apprendre à dessiner, reviennent régulièrement. Et une de celles-ci est… d’effacer!
Cette technique est vraiment surprenante car elle permet de voir apparaitreson dessin, de jouer et de se familiariser avec les ombreset les lumières. De plus, elle aide à aiguiser l’œil à mieux percevoir les formes négatives.
Après quelques essais, vous aurez mieux maitrisé la technique de «l’efface». Ainsi vous pourrez facilement l’introduire dans différents types de dessin. Atténuer les noirs. Ajouter des traits. Puis nuancer des tons de gris.
Ce livre est garni de 200 dessins et croquis très bien illustrés grâce au talent exceptionnel de l’artiste Robert Barrett. Avec progression, il pousse plus loin le dessin en démontrant comment dessiner des drapés, des arrière-plans et la personnalité du modèle.
Au delà de la technique, l’auteur nous invite à mettre certaines «qualités» dans nos croquis. Comme par exemple :
Communication
Savoir communiquer, à travers le dessin ou les croquis, la vitalité et l’énergie que peut dégager le modèle.
L’exagération
Elle est souvent plus proche de la réalité. Vous pouvez donc exagérer certaines courbes ou quelques lignes droites. La pose du modèle sera mise en valeur.
La conviction
Particulièrement dans les croquis rapides, la conviction dans nos traits et nos formes permet de démarrer en force.
Conclusion
Cet ouvrage m’a beaucoup plu! Je suis certaine qu’avec ce livre, et de la pratique, vous saurez dessiner le modèle vivant très rapidement.
Avec ces 14 chapitres merveilleusement illustrés, j’ai appris énormément. Que ce soit pour simplifier des formes complexes ou créer de la profondeur à l’aide du «clair» et du «foncé», l’artiste nous amène à réfléchir d’avantage sur notre approche du dessin en général et particulièrement du corps humain.
Mon coup de cœur: Le
carnet de croquis
Rempli d’idées, ce dernier chapitre nous enseigne de multiples façons d’utiliser nos carnets de dessin et ainsi nourrir notre imagination!
J’ai réservé pour la fin ce livre, car celui-ci est un peu spécial par son approche poétique. Très professionnel, l’auteur nous invité dans son atelier où ses étudiants ont réalisé des travaux sur huit séances thématiques d’après le modèle vivant. C’est fabuleux de voir que même des dessins non finis ou de débutants, peuvent avoir leur beauté, leur charme et leur force.
Ce livre me rejoint, car il met en lumière les différents aspects du «comment ça se passe» en ateliers lorsque je pose. On peut également sentir dans cet ouvrage, bien illustré de photos couleurs, le grand respect de tout de ce qui tourne autour du modèle vivant. C’est-à-dire, le rapport entre le modèle, le professeur et les participants, ainsi que celui de l’ambiance et de l’environnement. Sans oublier, quelque soit le résultat, le respect des dessins ou des ouvres réalisés par les étudiants.
Jean-Claude Gérodez a compris l’importance de la recherche personnelle. Il nous amène dans diverses directions, et nous donne de belles pistes pour nos travaux.
J’aime le fait que dans ce livre, l’auteur aborde aussi d’autres médium comme l’aquarelle, la peinture à l’huile et la gouache pour représenter le mouvement du modèle.
C’est plus qu’un livre pour apprendre le dessin du corps humain, c’est aussi un livre de chevet pour réfléchir sur l’art, à la représentation du nu, et aux approches classiques, modernes et contemporaine.
Est-ce que ces articles sur «des livres» pour dessiner le modèle vivant vous ont aidés?
Merci de me laisser vos commentaires. J’ai le souci de vous orienter vers vos aspects créatifs et de vous outiller afin que vous puissiez trouvez votre propre style personnel. 🙂
Comme vous le savez, je pratique le métier de «modèle vivant» dans les écoles d’art et pour des groupes d’artistes. Mais comme vous le savez aussi, je pratique également le dessin du cops humain en explorant les différentes approches que j’apprends, lorsque je pose dans les classes de dessin et que je vous partage.
En «fouinant» à la bibliothèque, j’ai déniché 4 livres sur le sujet. Vous avez probablement lu mon article précédent sur le premier livre.
Dans cet ouvrage, l’auteur nous invite, avec une grande simplicité, au dessin du modèle vivant. En très peu de pages et par de magnifiques exemples, nous pouvons découvrir une variété de techniques et de styles inspirants de dessins du corps humain.
Mon métier de modèle vivant m’amène à m’intéresser aux diverses façons d’aborder le dessin du corps humain. En observant les professeurs dans les classes ou en découvrant les esquisses et croquis des participants, je peux voir combien il peut y avoir de manières de dessiner.
Parfois, entre deux sessions de poses, je «fouine» à la bibliothèque pour trouver des livres intéressants sur le dessin du modèle vivant.
J’ai déniché pour vous 4 livres, différents par leurs approches, mais similaires et cohérents dans la logique des principes de bases. Je vais vous partager, dans les prochains articles, un résumé de chacun d’eux et pourquoi je les aime!
Voici le premier : Le corps humain, John Raynes, Édition Fleurus
Ce livre est intéressant par ses techniques variées que nous fait découvrir cet artiste de grand talent John Raynes. On y trouve les clés qui donnent la possibilité à chacun de développer son propre talent!
Dans mon métier de Modèle
Vivant je rencontre de nombreuses personnes, (artistes, étudiants ou débutants
en dessin) extrêmement fascinées par le dessin du corps humain. Dès qu’ils ont
tracé un premier trait sur le papier, la magie s’est installée. Même si
dessiner le corps humain reste un exercice très complexe, la fascination est incessante!
Pas juste des contours
Si vous n’aviez jamais dessiné le corps humain et que vous aviez l’intention de le faire, vous auriez probablement le réflexe de dessiner les contours du modèle devant vous. Ce n’est pas mauvais en soi, mais vous vous priveriez d’une panoplie d’avantages à aborder le dessin avec d’autres façons très intéressantes.
Le corps est constitué de différents systèmes dont l’appareil squelettique, musculaire et tégumentaire (la peau). Chacun de ces éléments est responsable des formes, des saillies, des courbes, des plis et des lignes que vous observeriez avant de dessiner. En étant plus conscient de ces fabuleuses structures internes, le dessin s’approfondit et le rend plus «vivant».
Le corps humain est très complexe. Tous ceux qui s‘attardent à le dessiner, le sculpter ou le peindre font face à des difficultés. Et c’est normal ! Il est possible que vous avez tenté d’explorer ce sujet et que devant ces complexités vous avez arrêté de dessiner. Pourquoi ne pas réessayer ? En l’abordant cette fois de façon plus intuitive, gestuel et même évolutive.
1- Observer
Un des principes de base pour aborder le dessin est l’observation. Avant même de dessiner, observer permet de familiariser l’œil au sujet. Puis de laisser l’œil faire le dessin. Autrement dit, de vous fier à ce que vous observez et non à la conception que vous avez du corps humain.
Un an plutôt j’avais proposé, à la bibliothèque de mon quartier, un atelier sur le dessin du Modèle Vivant. Ma proposition a été acceptée ! Cette semaine j’ai animé mon premier atelier au Café de Da.
J’ai adoré mon expérience et je crois que les 15 participantes ont grandement apprécié l’activité.
La préparation de mon atelier
Il y a énormément de façons d’aborder le dessin du modèle vivant et même du dessin en général. J’ai pris en considération que nous avions 1 h 30 à notre disposition pour expérimenter le dessin d’observation du corps humain. Qu’il ne nécessitait aucun savoir faire en dessin ou en créativité de la part des participants. J’ai donc basé mon atelier sur un aspect plus intuitif, spontané et expressif du dessin avec modèle.
J’ai alors préparé 4 exercices et plusieurs exemples de mes dessins afin d’apporter un aspect visuel aux explications lors de l’atelier.
Mon objectif est de permettre aux gens de découvrir leur propre aspect créatif et leur personnalité à travers le dessin expressif du modèle. Par des poses courtes, découvrir également l’expression qui se dégage du traitde crayon ou de fusain.
Il arrive souvent qu’on m’appelle à la dernière minute pour poser par ce que le modèle ne s’est pas présenté. Je sens la personne au bout du fil en mode :
Au secours, peux-tu me dépanner !? Au secours, viens le plus vite possible !
Moi j’ai l’image, dans ma tête, d’une classe d’étudiants, debout devant leurs chevalets, le fusain à la main, prêt à dessiner, qui se demandent ce qui se passe.
Encore une fois
Encore une fois, ding, la sonnerie de mon cellulaire. Moi qui rêvais de cette journée. Je pourrais enfin relaxer, après les 4 ateliers de poses en deux jours.
‘’Pouvez-vous venir le plus vite possible ? Notre modèle ne s’est pas présenté.’’
Je réfléchie le plus vite possible. J’hésite en vitesse entre dire oui ou dire non. Puis je voie ma belle journée rêvée s’envoler. Je m’entends dire oui.
Grouiller
Je dois me préparer, faire mon lunch, sauter dans ma voiture, contourner le trafique, affronter les travaux routiers et prier pour trouver du stationnement.
La responsable vient me chercher aux portes de l’ascenseur. On marche vers le local de cette école internationale de création numérique dans le quartier du Mile-End.
J’entre dans la classe, et c’est ça qui fait plaisir, quand tu fais un effort pour tegrouiller, j’aperçois de beaux jeunes étudiants et étudiantes et une professeure, tous garni d’un grand sourire !
On se met au travail tout de suite. Une pose debout de 20 minutes.
Dessin à l’aveugle
La professeure leur demande de dessiner le corps, de la tête aux pieds, sans jamais regarder leur feuille. Le résultat est bien sûr magnifique car il est chargé de vie, de caractère, d’expression et de lignes sensibles.
J’ai eu l’occasion, à plusieurs reprises, dans différents ateliers, d’être modèle pour ce genre d’exercice. Chaque fois je remarque le grand effort deconcentration des élèves pour ne pas être tenter de regarder où en est leur dessin.