Le processus est en marche

Prendre le temps d’observer

Sur ma table, repose un grand papier de type journal, sur le quel j’ai dessiné une esquisse d’une grande modèle. Elle est pour l’instant qu’un squelette en attente. Rien ne presse. Car le temps d’observer, se concentrer et laisser surgir les idées de création font parti du processus. Pour moi, prendre le temps, est une clé pour, écouter, percevoir, laisser venir, laisser monter et laisser sortir l’inspiration. Aussi, pour apprécier cette monté. Même, j’allonge ce temps, pour savourer la réponse à ce qui va se faire.

Casse tête

 Le grand papier est toujours sur la table. Quant aux papiers gouachés, eux, ils sont répandus sur le sol. J’ai besoin de les voir, de les scruter en les parcourant de haut en bas. De gauche à droite, je les examine, pour y trouver les éléments de mon casse tête. Car tous ces petits morceaux de papier découpés et déchirés composeront mon premier modèle et son vêtement de papier. Ce grand papier restera sur la table, jusqu’à la réalisation finale, comme les casses têtes que nous faisions, chez la mère de mon ami, quand j’étais encore une enfant.

Rester enfant

Ce qui m’aide, c’est ce retour au fond de moi, où je retrouve d’ailleurs, les qualités de l’enfant. Émerveillement, spontanéité, moment présent etc. Les enfants ne jugent pas, ils s’expriment et se manifestent sans intellectualiser. Pas facile à faire comme adulte. Par contre, lorsque je crée juste pour le plaisir, les jugements disparaissent. C’est pourquoi ce petit défi m’apporte un bien être intérieur. À moi de continuer dans ce sens. Voilà le gros défi !

Bâtir

La façon dont je fonctionne pour réaliser mon modèle et son vêtement de papier ressemble à de la construction. Je me sens entrain de construire, de bâtir mon personnage et son vêtement de style. Étape par étape j’avance à petits pas. En partant de la fondation, le squelette, j’ajoute parcimonieusement, des pièces à mon ‘’puzzle’’. Le modèle pend du volume. Puis je rajoute des morceaux de papier pour bâtir le vêtement. Ainsi, cela permet de jouer avec les formes et le style. Ça commence à prendre forme.

Un temps d’arrêt

Après un certain temps, je m’arrête. Je prends du recul. Pour quelques minutes, je fais complètement autres choses qui n’a pas de rapport avec mon petit projet. Arroser les plantes, laver la vaisselles, des trucs simples quoi.

Puis, grâce à cette courte distraction, lorsque je suis de retour, je peux mieux voir où j’en suis. Sans ce temps d’arrêt, je ne pourrais probablement pas remarquer mes fausses routes. Comme par exemple, des lignes et des structures qui manquent d’équilibre. D’un autre coté, je peux, avec cette distance, aimer d’avantage des formes et des juxtapositions de couleur qui me plaisaient peu juste avant.

Le résultat n’est pas toujours ce qu’on avait dans la tête.

 J’ai essayé, pendant mon collage, de ne pas être rigide avec mon idée de départ. Cela fait parti de mon défi. Laisser émerger, même découvrir des aspects inconnus de moi.

Déjà que, je débutais ce défi avec quelque chose que je n’avais jamais fait. C’est à dire, des grands personnages style mannequin, inventer des vêtements de designer ou de haute couture.

Moi qui ne suis d’ailleurs pas très ‘’fashion’’. Je suis plutôt du genre vêtement confortable. J’aime la nature et les randonnées en forêt. Alors le fait de vouloir créer des dessins de mode et d’en faire un collage me surprenais.

Malgré ces aspects contradictoires, j’ai quand même laissé le processus se faire. En plein travail, une idée monte.

Le résultat n’est pas sorti exactement comme l’image que j’avais dans la tête. Je continu sans rigidité. Alors, je ne suis plus en combat avec, tenir absolument à mon idée première et ce qui veut possiblement émerger. C’est donc en travaillant de cette façon, que je constate, à ma grande surprise, que je suis encore plus contente du produit final.

blog-Un modele des ateliers est une petite école d’art pour autodidacte.

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C’est dans l’art que l’homme se dépasse définitivement lui-même. Simone de Beauvoir

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